En surfant sur Internet, je suis tombé dernièrement sur plusieurs recettes de sablés damiers, c’est à dire avec un quadrillage de plusieurs couleurs. Aussitôt dit, aussitôt je me lance.
Dans la précipitation qui nuit à toute pâtissier en herbe, j’ai commencé avant de vérifier que j’avais tous les ingrédients. Arg?
Ingrédients théoriques
- 175 g de farine
- 115 g de beurre demi-sel tempéré
- 50 g de sucre
- 2 cuillères à soupe de cacao non sucré
- 1 oeuf battu
Variations d’ingrédients
Première mauvaise surprise, je pensais avoir du cacao en poudre en stock. Mais non. J’ai voulu remplacer par des vermicelles de chocolat, mais qui se sont avérés périmés. Du coup, je me rabat sur l’autre option pour ce genre de damier, le thé matcha (qui donnera un beau vert), mais là encore les stocks sont vides. J’ai bien voulu prendre du roïbos (ou thé rouge) pensant le réduire en poudre, mais trop dur. Idée de génie, aller prendre dans la trousse de toilette le café en poudre qui me sert à l’hôtel – mauvais plan, les valises sont dans la chambre du bébé, qui fait la sieste. Un reste de colorant alimentaire? Ben, il n’y en a plus non plus…
Mais qu’est ce qui peut colorer un biscuit ?
Direction les tiroirs, les placards, les armoires… J’allais me résoudre a tenter un moitié sucre blanc moitié sucre roux (ça doit pouvoir le faire, mais les couleurs seront peu tranchées), quand je suis tombé sur du sirop de liège! Ingrédient sucrant fétiche, au bon goût de pommes / poires / dattes, et surtout d’un beau noir lisse…
Du coup ajustements dans la recette. On annule le cacao, une partie du sucre et l’oeuf (comme le mélange au sirop de liège est poisseux, ça collera tout seul)
- 25 g de sucre
- 25 g de sirop de liège
Préparation
Dans un grand bol, mélanger la moitié du beurre et le sucre jusqu’à l’obtention d’un mélange crémeux. Ajouter alors la moitié de la farine, tout en continuant à mélanger.
Dans un autre grand bol, mélanger l’autre moitié du beurre et le sirop de liège. Ajouter alors l’autre moitié de la farine, tout en continuant à mélanger. Attention, ce mélange est poisseux (ce qui ne gène en rien en fait).
Étaler chacune des pâtes pour former 4 rectangles a peu près équivalents en dimensions, de même épaisseur (1cm env).
Empiler un clair, un foncé, un clair et un foncé (ou dans l’autre sens, tant qu’on alterne les couleurs). Si vous avez la recette classique (au cacao ou au thé), c’est là que l’oeuf vous servira: badigeonner entre chaque couche pour aider à coller.
Couper dans l’épaisseur des bandes régulières, et les empiler couchées, en alternant les couleurs (avec là encore encore un peu d’oeuf dans la version classique).
Entourer de film plastique bien serré (pour aider la soudure). Réserver au réfrigérateur pendant une trentaine de minutes (le beurre va se re-solidifier).
Couper en tranche régulières qui formeront de zolis damiers (!), répartir sur un papier cuisson en évitant de serrer trop.
Et hop, à four chaud, 180° C, dix minutes.
Variations de décors
On peut bien sûr faire toutes variations que l’on souhaite si le damier ne vous fait pas fantasmer. Entre autre, avec les bords et restes divers de découpe, j’ai agglutiné le tout pour faire un joli marbré du plus bel effet (en bas à droite sur la photo)…